mercredi 28 novembre 2012

La MGEN inquiète pour ses réseaux de soins

La MGEN inquiète pour ses réseaux de soins

La Nouvelle République 28/11/2012 05:35 
85 % des dentistes de la Vienne ont adhéré au réseau de santé mis en place par la MGEN.
85 % des dentistes de la Vienne ont adhéré au réseau de santé mis en place par la MGEN.
C'est dans un hôtel du Futuroscope que quelque 70 participants se sont retrouvés mercredi et jeudi pour « la régionale » d'automne de la Mutuelle générale de l'Éducation nationale. En présence de Jean-Philippe Huchet, vice-président délégué du groupe, les militants des sept départements de la région Limousin Poitou-Charentes, ont pu échanger autour des offres à mettre en place, mais aussi sur les pistes de travail pour l'année à venir.

Un amendement qui interpelle
L'occasion également d'évoquer la récente proposition d'amendement de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, qui s'opposerait dorénavant à un remboursement différencié des adhérents selon qu'ils consultent ou non des professionnels de santé agréés par leur mutuelle, exception faite de l'optique et du dentaire. « Cette annonce a créé la plus grande stupéfaction auprès des responsables mutualistes locaux » rapporte Jean-Philippe Huchet « Depuis plus de vingt ans, nous avons mis en place des réseaux de soins conventionnés, pour toujours mieux plafonner les tarifs et limiter les restes à charge pour les adhérents. Les mutuelles n'ont pas d'autres buts que de garantir l'accès aux soins de leurs adhérents. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité et à titre d'exemple la MGEN à un taux de redistribution de 90 à 95 % La ministre cède à la pression des mouvements de grève qui mobilisent actuellement les internes ».
Si 85 % des chirurgiens-dentistes de la Vienne ont adhéré au protocole d'accord que la MGEN propose avec ses partenaires, ce sont les déconventionnements d'autres secteurs qui cristallisent les inquiétudes des responsables de la Mutuelle. « Nos réseaux hospitaliers ou d'audioprothésistes (qui doivent être mis en place début 2013) pourraient être menacés, et créer vraiment une santé à deux vitesses ».
Delphine Léger