vendredi 17 mai 2013

Simoncini : "On mène un combat très violent"


Invité des Échos, Marc Simoncini dit s'être engagé dans "un combat très violent" sur le terrain réglementaire, mais aussi judiciaire, contre tous ceux qui, d'après lui, "verrouillent" d'une façon ou d'une autre le marché de l'optique.

Dans un entretien vidéo accordé au quotidien économique, le fondateur de Sensee continue de dire haut et fort que son site est entravé dans son développement. Il dénonce de nouveau des "blocages" et un "système" qu'il juge "organisé" en sa défaveur. D'où sa volonté, aujourd'hui, d'actionner "tous les leviers en sa possession" pour mettre fin à des logiques qu'il estime "répréhensibles". Il assure ainsi que son action se porte maintenant sur le terrain réglementaire mais aussi et surtout au niveau judiciaire. Des procédures sont en cours, a-t-il affirmé dans cette interview, sans faire plus de commentaires quant à la nature des démarches engagées et aux sociétés qui seraient visées. "On mène un combat très violent" sur ce terrain-là, a-t-il simplement déclaré.

Plus concrètement, Marc Simoncini a redit en quoi son entreprise lui semble pour l'heure entravée : "Pour m'empêcher de montrer qu'on peut vendre deux fois moins cher, on ne me fournit ni les montures, ou très mal, et encore moins les verres. Les gens disent qu'on a échoué mais on n'a même pas démarré !", explique-t-il, dans une allusion à peine voilée à ses différents opposants. Il a également, une nouvelle fois, dénoncé le rôle de verrouillage du marché que, selon lui, joueraient les grandes enseignes. Essilor figure aussi dans sa ligne de mire : "Le pire de tout c'est qu'Essilor, qui dit 'on ne peut pas vendre des lunettes sur Internet ou tout du moins les progressifs', possède aujourd'hui les deux plus gros sites de vente de lunettes aux USA. Il y a un vrai problème de discours », considère Marc Simoncini qui dénonce là "ambiguïtés et contradictions".

Lors de cette interview, le président de Sensee a par ailleurs annoncé, en réponse à ceux qui brandissent contre lui l'argument de la santé visuelle, la publication prochaine d'une étude "explosive", c'est son mot, comparant la qualité des prises de mesures en magasin et celles réalisées par les sites Internet. "Tout le monde verra que c'est la même chose", a-t-il commenté à ce propos sans en dire davantage. Pour finir, il s'est montré confiant dans l'avenir et la pertinence de son modèle : "Inéluctablement, tôt ou tard, les gens achèteront leurs lunettes sur Internet".

Vendredi, 17 Mai 2013 15:54
FrequenceOptic. L'optique) mise eu net